La Côte d’Ivoire, victorieuse du Burundi (1-0) vendredi 5 septembre 2025, lors de la 7e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, a repris la tête du groupe F avec 19 points. En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur national, Faé Emerse, a analysé la prestation de son équipe et s’est projeté sur le match contre le Gabon, du mardi 9 septembre 2025 à Franceville.
Comment analysez-vous la prestation des Éléphants face aux Hirondelles du Burundi ?
C’est un match frustrant parce qu’on marque très vite. Quand on regarde l’entame de match, on se dit que ‘’ça va bien se passer’’, qu’on va se mettre à l’abri avant la mi-temps et essayer de gérer la deuxième période. Malheureusement, on a manqué de justesse dans les dernières passes, dans les derniers gestes. Quand on les réussissait, malheureusement, le gardien ou la défense adverse était là pour nous contrer. Donc, c’est un match un peu frustrant parce qu’à la fin, on se fait un peu peur. Un match que tu as maîtrisé, où tu as eu autant d’occasions, tu ne devrais pas te faire peur en fin de match.
Vous avez aligné au milieu de terrain Seko Fofana, Franck Kessié et Ibrahim Sangaré. Un trio qu’on n’a plus revu depuis la débâcle lors de la CAN face à la Guinée équatoriale. Qu’est-ce qui explique la titularisation de ces trois joueurs ?
On a voulu les mettre tous les trois ensemble parce qu’on savait que le Burundi joue à cinq derrière, avec deux récupérateurs. Défensivement, on voulait un 1 contre 1 avec Sékou et Sangaré sur leurs deux milieux défensifs. Offensivement, quand on avait le ballon, on voulait donner la liberté à Franck Kessié de mettre notre jeu en place. Voilà pourquoi on a décidé de les aligner tous les trois. Il est vrai que ça faisait longtemps qu’on ne les avait pas vus jouer ensemble. Je les trouvais complémentaires.
Un match frustrant selon vous. Mais qu’est-ce que vous tirez comme positif de ce match et quels sont les aspects négatifs que vous corrigez avant d’affronter le Gabon ?
Le positif, c’est que l’état d’esprit était bon. On a trouvé des joueurs en jambes. J’ai bien aimé le retour d’Amad. Il a été dangereux sur le côté et a fourni beaucoup d’efforts défensivement. J’ai bien aimé l’aspect défensif, on a été solides. On a concédé peu d’occasions, et on a mis la pression, surtout en début de match, en se procurant des occasions. Ce qui n’est pas toujours le cas. Voici les points positifs. Après, le point négatif est simple : quand vous avez autant d’occasions et que vous n’en mettez qu’une, c’est un peu dérangeant.
C’était donc le cinquième match en 2025 et trois buts inscrits par la Côte d’Ivoire. Comment comptez-vous régler ces problèmes offensifs ?
Le plus important, c’est d’avoir des occasions. On a des joueurs qui ont prouvé, que ce soit en sélection ou en club, que ce sont des buteurs. Donc, on ne s’inquiète pas, on va continuer à travailler et à jouer pour se procurer des occasions et essayer d’être un peu plus efficaces dans le dernier geste.
Peut-on parler de gestion de match en vue du match face au Gabon ?
Non, ce n’était pas un match de gestion. Dans certaines situations, on a peut-être trop voulu aller marquer, perdant ainsi le ballon et nous exposant à des contre-attaques. Ce n’est pas que je n’aime pas qu’on joue pour aller marquer, bien au contraire. Mais des fois, il faut choisir les moments où vous pouvez attaquer en nombre et les moments où vous devez garder une sécurité derrière. Ce n’était pas un match de gestion. On a fait les efforts. Si c’était un match de gestion, il y a beaucoup de joueurs qui n’auraient pas joué et d’autres seraient sortis beaucoup plus tôt. On aurait pu gérer le match différemment si on avait mis ce deuxième but.
Le Gabon s’est imposé 4 à 0, et vous vous imposez 1-0. Comment vous projetez-vous sur ce duel qui s’annonce comme une finale de ce groupe F ?
On sait que ça va être un match d’un style différent. Je pense que les Gabonais ont plus d’atouts pour venir nous chercher que le Burundi. Donc, ça va être un match ouvert entre deux équipes qui, jusqu’à présent, ont réalisé un très bon parcours. Ils ont des attaquants rapides qui vont essayer de trouver la profondeur rapidement. Nous, on va essayer de mettre nos joueurs en place comme on l’a fait, tout en corrigeant toujours l’aspect offensif. Ce sera un match disputé. Ce sera une finale.
Propos recueillis par Ange Kouadio
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