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La participation de la Côte d’Ivoire au Canadian Shield Cup s’est achevée sur une victoire aux tirs au but face au Canada (0-0, 5-4 tab), mardi 10 juin. Si les Éléphants repartent avec une victoire en poche, leur parcours laisse un goût d’inachevé, marqué par une attaque inefficace et des regrets.
[Une victoire en demi-teinte]
La Côte d’Ivoire a su relever la tête après sa défaite initiale contre la Nouvelle-Zélande (1-0) en dominant le Canada lors de la séance des tirs au but. Badra Ali Sangaré, héros du match, a offert la victoire à son équipe en arrêtant les tentatives de Tani Oluwaseyi et Luc de Fougerolles. Un exploit qui ne doit pas masquer les lacunes offensives : en deux matches, les Ivoiriens n’ont pas inscrit le moindre but. Cette carence en attaque interroge. Malgré une défense solide et des individus brillants, comme Ghislain Konan, impeccable sur le flanc gauche, les Éléphants n’ont jamais réussi à concrétiser leurs occasions. Konan, auteur d’un match complet (7 duels remportés, 2 dribbles réussis, 72% de passes exactes), a pourtant multiplié les incursions offensives, mais sans que ses efforts ne débouchent sur un but
[Une attaque en panne]
Le constat est sans appel : la Côte d’Ivoire a manqué de réalisme. Face à la Nouvelle-Zélande comme contre le Canada, les attaquants ont buté sur des défenses bien organisées. L’absence d’un buteur tranchant, capable de faire la différence dans les moments décisifs, a pesé. Pourtant, l’émergence de Parfait Guiagnon, impeccable dans son rôle de numéro 10 lors de sa première sélection, offre une lueur d’espoir. Son aisance balle au pied et sa vision du jeu pourraient dynamiser l’animation offensive à l’avenir. En défense, les Ivoiriens ont été rassurants. Outre Konan, le gardien Sangaré a confirmé son statut de dernier rempart fiable, tandis que la charnière centrale a limité les erreurs. Le Canada, pourtant entreprenant, n’a jamais trouvé la faille… « Dans le contenu, je pense qu’on a été la meilleure équipe du tournoi. On a manqué d’efficacité pour l’emporter contre la Nouvelle-Zélande ou le Canada. Dommage, mais c’est un cycle, comme il peut y en avoir en club. On va travailler sur la finition pour ne pas être pénalisé C’est frustrant, mais ça fait partie de l’apprentissage. On sort avec des enseignements précieux, notamment sur l’efficacité et la complémentarité offensive », a expliqué Faé Emerse, sélectionneur des Eléphants en conférence.
Ce tournoi aura été un laboratoire pour l’équipe ivoirienne. Si la victoire face au Canada permet de conclure sur une note positive, le bilan global reste mitigé. Faé Emerse, le sélectionneur, devra régler le problème offensif avant les prochaines échéances. Les champions d’Afrique en titre doivent corriger le tir dès la prochaine trêve pour rester sur une dynamique positive à l’approche des échéances importantes, notamment les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, où ils devancent le Gabon avec un petit point d’avance.
Ange Kouadio
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