Le Collectif des décideurs et le Collège des supporters d’Africa Sports étaient face à la presse, jeudi 19 juin 2025, à la médiathèque de Treichville. Conduit par Zéhi Sébastien, le collectif a annoncé la tenue prochaine d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) afin de mettre en place une administration provisoire au sein du club Vert et Rouge.
Alors que Kuyo Narcisse prépare l’assemblée générale ordinaire (AGO) d’Africa Sports d’Abidjan, prévue le dimanche 29 juin 2025, le Collectif des décideurs et le Collège des supporters s’organisent pour convoquer cette Assemblée générale extraordinaire. Son objectif : assurer une transition destinée à établir l’ensemble des organes statutaires du club. Devant les médias, Zéhi Sébastien a justifié cette initiative : « Nous allons en AGE parce que les textes n’ont pas été appliqués ».
[Une administration provisoire pour rétablir les instances]
La date de cette assemblée n’a pas encore été communiquée, mais elle vise à installer une administration provisoire. Celle-ci aura pour mission de mettre en place les organes statutaires du club, notamment le Contrôle de gestion, le médiateur, ainsi que la création effective de la société de gestion d’Africa Sports d’Abidjan.
« Dans les jours à venir, nous organiserons une AGE. Seuls les décideurs reconnus par la FIFA y participeront. Ils établiront une transition, et une administration provisoire sera formée. Elle devra créer les organes nécessaires : élire le contrôleur général, désigner le médiateur et mettre en place les instances juridictionnelles », a détaillé Zéhi Sébastien.
[Kuyo Narcisse accusé de manquements]
Le Collectif reproche au président Kuyo Narcisse d’avoir failli à sa promesse d’appliquer strictement les textes. Selon eux, aucun organe statutaire n’a été mis en place durant ses quatre ans de mandat, notamment l’élection du contrôleur général, pourtant essentiel.
« Le contrôleur général n’a jamais été élu. Or, il est le régulateur. Tout ce qui est fait sans lui est fictif », a insisté le porte-parole.
Il a également remis en question la légitimité du bureau exécutif : « Nous nous interrogeons sur l’existence du bureau exécutif. Les textes me poussent à affirmer cela, car le bureau exécutif, composé du président et de ses membres, constitue un organe de référence, tout comme le contrôleur général. Ces deux entités doivent être élues par la même assemblée générale et le même jour. Si l’un des organes est élu avant l’autre, le premier élu voit son mandat suspendu jusqu’à l’élection du second. Actuellement, nous n’avons pas de contrôleur général, alors que la normalisation a accordé 45 jours au bureau exécutif pour procéder à son élection. Cela signifie que le bureau exécutif et son président, en tant qu’organe de référence, sont suspendus. Ils le sont depuis quatre ans. Celui qui est en fonction est donc frappé de caducité ».
Évoquant l’assemblée générale ordinaire convoquée par Kuyo Narcisse pour le 29 juin, le Collectif a annoncé sa participation aux débats et réitéré sa demande : la démission du président actuel.
Ange Kouadio
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