5:05 am - 27 juillet, 2025

Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) réagit suite à des accusations portées contre le ministre Sidi Touré, soupçonné de s’être accaparé des terres appartenant au village de Kongonoussou, dans le département de Béoumi.

Dans le communiqué ci-dessous reçu le jeudi 24 juillet 2025, le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) a réagi aux accusations visant le ministre Sidi Touré, soupçonné de s’être accaparé des terres du village de Kongonoussou, dans le département de Béoumi.

Depuis le mercredi 23 juillet 2025, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux accuse gratuitement le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques de faits dont il n’a aucune connaissance. Ce faisant, le MIRAH tient à rétablir les faits et démentir les allégations diffusées dans cette vidéo.

Le Centre National Ovin de Béoumi (CNO), créé en 1976 par la politique du Président Félix Houphouët Boigny, dans le cadre du Programme National Ovin (PNO) et avec le soutien de la Communauté Économique Européenne, continue de jouer un rôle crucial dans la promotion et l’amélioration de l’élevage ovin en Côte d’Ivoire. Situé dans la région du Gbêkê, le CNO s’étend sur une superficie de 690 hectares et représente un investissement global de plus de 4 milliards de FCFA.

Le CNO a été fondé avec un objectif clair : la production de géniteurs Djallonké performants et la création d’élevages améliorés dans la région Centre-Nord du pays. Ce centre, fruit d’un partenariat stratégique entre l’État de Côte d’Ivoire et le Fonds Européen de Développement (FED), a traversé plusieurs phases de financement et de développement depuis son ouverture en 1978.

Un impact concret sur le secteur de l’élevage

Au fil des décennies, le CNO a consolidé son expertise et élargi ses actions, notamment à travers les composantes suivantes :

● Renforcement des capacités de plusieurs centaines de stagiaires ;

● Création de plusieurs centaines de fermes agro-pastorales modernes et performantes ;

● Equipement du laboratoire de pathologies animales ;

● Appui à la structuration des organisations Professionnelles Agricoles (OPA).

Les résultats obtenus par le CNO sont éloquents. Le Centre a été déterminant dans la conservation de la race ovine locale Djallonké, reconnue pour sa trypanotolérance. Il a également contribué de manière significative à l’amélioration génétique, la multiplication et la diffusion de géniteurs performants auprès des éleveurs.

À ce jour, le CNO a mis à disposition des élevages améliorés et des agro-éleveurs 1 000 antenaises et 150 antenais Djallonké présélectionnés au profit du Programme National de Sélection Ovine (PNSO).

En outre, le Centre a joué un rôle majeur dans le renforcement des compétences des acteurs du secteur, en formant 690 stagiaires, dont 160 techniciens et 369 promoteurs d’élevage.

Démenti formel concernant les terres du village de Kongonoussou

Le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques à travers le Centre National Ovin de Béoumi tient à apporter un démenti formel et catégorique aux allégations infondées selon lesquelles le Ministre Sidi Tiémoko Touré se serait accaparé des terres du village de Kongonoussou à Béoumi, à la suite de son illustre prédécesseur le Ministre Garba Dicko, de façon violente. Ces affirmations sont totalement fausses et dénuées de tout fondement.

Le Centre Ovin de Béoumi a été créé et les terres acquises en 1976, bien avant l’entrée du Ministre Sidi Tiémoko Touré dans la vie publique. Le processus d’acquisition des 690 hectares du site de l’ex- CNO, y compris la purge des droits coutumiers et l’indemnisation des cultures existantes à cette époque, a été réalisé de manière transparente et conformément aux procédures légales et administratives en vigueur en Côte d’Ivoire dès 1976.

À la demande des populations, le centre a réouvert ses portes à l’occasion d’une cérémonie en 2023 présidée par Monsieur le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, et en présence des autorités administratives, coutumières et des populations. Il s’en est suivi un vaste programme de réhabilitation et de relance des activités de production ovines de plusieurs milliards.

Ainsi, il est regrettable de constater la diffusion d’informations erronées visant à ternir l’image de personnalités et à semer la confusion. Le MIRAH réaffirme que la propriété des terres de l’ex-CNO devenu Centre d’Application et de Spécialisation en élevage des Ovins (CAS OVINS) est légalement établie et fait partie du patrimoine de l’État ivoirien, dédié au développement de l’élevage ovin national.

Sans dénier le droit sacro saint de la libre expression de chaque citoyen, le MIRAH ne saurait accepter de telles allégations. Comme il l’a toujours fait, les portes du département ministériel sont ouvertes à tous et ses agents ainsi que le cabinet du Ministre sont disposés à apporter toute clarification sur tous les sujets et politique de développement du secteur des ressources animales et halieutiques.

C’est le lieu pour le Ministère de rappeler une fois de plus qu’il ne saurait tolérer que l’image de ses responsables et représentants soit ternie par des personnes sous quelques prétextes que ce soit. Aussi, le MIRAH se réserve-t-il le droit de poursuites judiciaires contre les auteurs de telles actions.

Diakité Ibrahim



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