C’est le Professeur Touré Offianan André, directeur scientifique de l’IPCI et président du Comité d’éthique institutionnelle, qui a lancé les travaux. Dans son allocution, il a insisté sur la nécessité de bâtir des ponts entre les principes éthiques issus de la recherche – tels que ceux du rapport de Belmont ou de la déclaration d’Helsinki – et les valeurs véhiculées par les religions. « Beaucoup de chercheurs sont parfois désemparés face aux enjeux éthiques qui croisent des considérations religieuses. D’où l’importance d’ouvrir ce dialogue », a-t-il expliqué.
Pour approfondir cette réflexion, le choix s’est porté sur le Père Abbé Luc Camara, professeur de théologie morale au grand séminaire d’Anyama et membre du Comité d’éthique de l’IPCI. Avec ses trois décennies d’engagement religieux et sa solide formation académique, il a partagé une analyse fine et nuancée. « Loin de s’opposer, science et religion peuvent se compléter. La religion offre une conscience critique qui peut éclairer les dilemmes éthiques en recherche, comme ceux liés à l’euthanasie ou à l’insémination artificielle », a-t-il soutenu.
L’Abbé Camara a reconnu la complexité du dialogue entre une approche rationnelle et une vision transcendante du monde. « Les références spirituelles et les méthodes scientifiques semblent parfois s’affronter, mais un chercheur croyant peut construire un discours cohérent en intégrant les deux sphères », a-t-il affirmé, appelant à un effort commun pour dépasser les clivages.
Présent à cette conférence, le Directeur général de l’IPCI, le Professeur Méité Syndou, s’est dit encouragé par cette initiative. Il a salué l’implication du Comité d’éthique pour avoir initié un débat essentiel au développement d’une recherche à la fois rigoureuse et respectueuse des convictions humaines.
Source : Sercom
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