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Du 1er au 5 juin 2025, des journalistes venus de divers horizons ont pris part à un atelier de formation axé sur la santé sexuelle et reproductive. Cet atelier s’est tenu dans la ville de Dabou. L’un des sujets majeurs abordés au cours des échanges a été le préservatif, ses avantages ainsi que ses limites.
Un outil de prévention simple, efficace et accessible
Animé par les docteurs Tahi Emmanuel Homian, chef de service IST au Programme national de lutte contre le SIDA, et Odoh Loba Yvonne, chargée d’études, prise en charge et qualité des soins au Programme national de santé scolaire et universitaire, santé des adolescents et jeunes (PNSSU-SAJ), cet atelier a permis d’instruire les journalistes sur le préservatif.
Selon, Tahi Emmanuel Homian, le préservatif, masculin comme féminin, est l’un des moyens de protection les plus connus et les plus utilisés dans le monde. « Le préservatif présente de nombreux avantages, à savoir la protection contre les IST. Lorsqu’il est bien utilisé, il est le seul moyen de contraception qui protège à la fois contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH/Sida. En empêchant le contact entre les spermatozoïdes et l’ovule, il s’avère efficace pour éviter une grossesse non désirée. Aussi, l’accessibilité est facile car il ne nécessite pas d’ordonnance médicale et peut être obtenu facilement dans les pharmacies, supermarchés, centres de santé, distributeurs automatiques ou encore lors de campagnes de sensibilisation. Il est généralement peu coûteux, voire gratuit dans certains contextes ou programmes de santé publique » a-t-il indiqué avant de préciser que la contraception complémentaire peut être utilisée en complément d’un autre moyen de contraception (comme la pilule ou le stérilet), renforçant ainsi la sécurité contraceptive.
Des limites à ne pas négliger
Pour sa part, Odoh Loba Yvonne a précisé que malgré les nombreux avantages, le préservatif présente également certains inconvénients que les participants à l’atelier ont jugé importants de souligner. Il s’agit entre autres de la mauvaise utilisation. Selon elle, l’efficacité du préservatif dépend fortement de son bon usage. « Une mauvaise mise en place ou une utilisation inappropriée peut entraîner des déchirures ou des glissements. Réduction du plaisir pour certains : Certains utilisateurs rapportent une diminution de la sensation ou du plaisir sexuel, bien que cela varie d’une personne à l’autre (…) Dans certaines communautés, l’utilisation du préservatif reste un sujet tabou ou mal perçu, ce qui freine son adoption et pour certaines personnes, elles sont allergiques au latex, composant principal de nombreux préservatifs, bien qu’il existe aujourd’hui des alternatives hypoallergéniques » a-t-elle déclaré.
Au cours de cet atelier de formation, les journalistes sont repartis avec une meilleure compréhension du rôle important que joue le préservatif dans la prévention des IST et des grossesses non désirées. Ils ont été sensibilisés et informeront les populations à son usage correct. En tant que vecteurs d’information, les médias ont un rôle essentiel à jouer dans la promotion de cette méthode simple, efficace et accessible à tous.
Olivier Dion avec Gérard Batoua
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