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L’organisation Médecins Sans Frontières a organisé un atelier à l’attention des journalistes, le mercredi 16 juillet 2025, à son siège à Abidjan-Marcory.
Présente sur plusieurs dizaines de terrains en Afrique, l’organisation agit en première ligne lors de conflits armés, d’épidémies ou de crises humanitaires négligées. Au-delà de la seule réponse médicale, son action s’inscrit dans une logique éthique rigoureuse, qui trouve un écho profond dans les principes du journalisme responsable. Comprendre ces fondements communs, c’est mieux couvrir l’actualité humanitaire sans trahir sa complexité. Lors de cette rencontre, Ali Ouattara, en qualité de président du conseil d’administration, a rappelé les principes fondateurs de l’organisation :
« L’action de MSF repose sur quatre principes éthiques fondamentaux, à savoir l’impartialité, la neutralité, l’indépendance et le respect de la dignité humaine », a-t-il précisé. Selon Suy Kahofi, journaliste spécialisé en fact-checking et formateur de l’atelier, le mode opératoire de l’organisation ressemble effectivement à celui des journalistes.
« Ces principes ne sont pas de simples slogans : ils structurent chaque décision opérationnelle, du choix d’intervention aux protocoles de communication », a-t-il indiqué.
Selon lui, cette convergence éthique et déontologique avec le journalisme permet un traitement efficace de l’information.
« L’éthique humanitaire et l’éthique journalistique partagent plusieurs valeurs fondamentales, à savoir la véracité, l’exactitude et l’indépendance éditoriale. » Tout comme le médecin humanitaire, le journaliste s’engage à transmettre une réalité fidèle, sans exagération ni déformation. L’information factuelle, vérifiée, est à la base de la confiance du public et du respect dû aux sujets traités, sans ingérence externe. Dans les zones de crise où travaille MSF, chaque mot et chaque image comptent. Le respect des principes éthiques partagés entre journalistes et humanitaires est essentiel pour ne pas renforcer les déséquilibres ni exploiter la vulnérabilité des victimes.
Olivier Dion avec Gérard B
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