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Dans le cadre de la promotion de la paix et du vivre-ensemble, les localités de Gonaté et de Bédiala ont accueilli, respectivement les 24 et 25 juillet derniers, un atelier citoyen placé sous le thème : « Quelle collaboration communautaire pour une cohésion sociale sécurisée ? ».
Ces rencontres, organisées par la Fondation Friedrich Ebert (FES) en partenariat avec la Commission Sécurité et Défense de l’Assemblée nationale, ont rassemblé un large éventail d’acteurs locaux : autorités administratives, forces de défense et de sécurité, chefs traditionnels, leaders communautaires, jeunes, femmes et représentants de la société civile.
À cette occasion, l’honorable Tomin Alexis, député de la Nation et vice-président de la Commission Sécurité et Défense de l’Assemblée nationale , a alerté les populations sur les dangers des fausses informations et des rumeurs qui, selon lui, sont de plus en plus répandues et portent atteinte à la paix sociale.
« Ce que nous souhaitons que les parents retiennent, c’est qu’en cette période où les fake news circulent abondamment, il est essentiel de dialoguer, d’échanger, et surtout de prévenir ces ragots qui peuvent diviser les communautés et attiser les tensions, notamment chez les jeunes. La paix est un trésor qu’il nous faut préserver coûte que coûte », a-t-il déclaré.
Le programme Dialogue Politique – Société – Sécurité, mis en œuvre par la Fondation en partenariat avec l’Assemblée nationale, vise à renforcer les liens entre institutions, citoyens et forces de sécurité autour d’une vision partagée de la paix sociale.
Utilisant la méthode participative du World Café, les échanges ont permis d’identifier les sources de tensions sociales dans les deux localités, de valoriser les bonnes pratiques en matière de coexistence pacifique, et d’élaborer des recommandations concrètes.
Pour Karamoko Diakité, conseiller politique à la FES, cette démarche s’inscrit dans une logique de pacification durable des espaces sociaux et politiques.
« La promotion de la démocratie passe par la paix. C’est pourquoi nous mettons en œuvre des actions de sensibilisation, de formation et d’accompagnement dans plusieurs régions. Le dialogue que nous avons instauré ici, à Gonaté et à Bédiala, est essentiel pour bâtir une société plus apaisée. »
Plusieurs recommandations ont été formulées au cours de ces travaux. Parmi elles figurent la création de plateformes locales de médiation, le renforcement de la police de proximité, une implication accrue des femmes et des jeunes dans les processus de paix, ainsi que la valorisation des mécanismes traditionnels de règlement des conflits. »
Ces ateliers s’inscrivent dans une tournée nationale initiée depuis plusieurs mois par la Fondation Friedrich Ebert et la Commission Sécurité et Défense, avec pour ambition de faire émerger un dialogue constructif entre les différentes composantes de la société ivoirienne.
Beker Yao
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