2:57 am - 2 août, 2025
Sensibilisation sur la lutte contre la traite des personnes ( photo : DR)

À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, célébrée chaque 30 juillet, la Direction régionale de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la pauvreté, à travers sa cellule régionale de lutte contre la traite des personnes (CRLTP), a organisé le mercredi 30 juillet 2025 une session de sensibilisation à l’endroit de l’ONG Ouka-Dêmin. L’activité s’est tenue au siège de l’ONG sis au quartier commerce et a réuni une cinquantaine de femmes membres de l’organisation.

Placée sous le thème « La traite des êtres humains est un crime organisé – Mettons fin à l’exploitation », cette rencontre avait pour objectif d’informer les participantes sur les différents aspects de ce fléau qui touche chaque année des milliers de victimes, y compris en Côte d’Ivoire. Au cours de la session, une vidéo explicative a permis de présenter les éléments constitutifs de la traite des personnes. Yéo née Ouffouet Marie Sainte, responsable de la cellule régionale, a expliqué que « la traite des personnes consiste à recruter, transporter, transférer, héberger ou accueillir une personne en utilisant des moyens tels que la menace, la force, l’enlèvement ou la tromperie, dans le but de l’exploiter ». Elle a également précisé les différentes formes que peut prendre ce phénomène : exploitation sexuelle, travail forcé, escroquerie financière, mendicité, servitude domestique, mariage forcé, adoption illégale, et trafic d’organes.

Une législation stricte, mais des cas persistants

Malgré la loi N°2016-1111 du 8 décembre 2016 qui punit la traite des personnes de peines allant de 5 à 20 ans d’emprisonnement, pouvant aller jusqu’à la perpétuité dans certains cas, ainsi que d’amendes comprises entre 10 et 50 millions de francs CFA, les cas demeurent fréquents. Selon le rapport bilan 2024 du Comité national de lutte contre la traite des personnes, 1 166 victimes ont été recensées à travers le pays. Bouaké, selon Mme Yéo, n’échappe pas à cette réalité. « Nous recevons régulièrement des cas. La semaine dernière encore, un dossier nous a été signalé », a-t-elle confié.

Appel à l’engagement communautaire

Face à cette situation, l’intervenante a exhorté les femmes à devenir des ambassadrices de la lutte dans leurs communautés respectives :

« Nous encourageons les femmes à signaler les cas sans crainte. Il faut se rendre d’abord à la police, puis au centre social où une écoute est assurée. Le ministère de la Solidarité et le Secrétariat technique vous accompagneront tout au long du processus. L’État a tout mis en place pour assurer la protection des victimes », a-t-elle rassuré.

L’ONG Ouka-Dêmin s’engage dans la sensibilisation

À la fin de cette activité, Mme Sangaré Astou, responsable de l’ONG Ouka-Dêmin, a salué cette initiative gouvernementale :

« Nous avons été suffisamment éclairées sur ce phénomène. Avant, nous n’avions pas pleinement conscience de son ampleur, mais grâce à cette rencontre, nous sommes désormais mieux informées ».

Elle a également annoncé que son ONG s’engageait désormais à relayer cette sensibilisation auprès de la population :

« L’ONG Ouka-Dêmin se positionne comme ambassadrice de cette lutte. Nous allons continuer à sensibiliser sur les formes de maltraitance et encourager le signalement des cas pour le bien de la société », a-t-elle conclu.

Nambacéré Joël



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