Dans le cadre de son programme national de lutte contre la désinformation, le ministère de la Communication a organisé, du 16 au 18 juin 2025, un atelier de formation à l’intention d’une quinzaine de journalistes de la ville de Bouaké. Cette session s’est tenue à l’hôtel Mon Afrik et avait pour objectif de renforcer les capacités des professionnels des médias face aux dérives de l’information à l’ère du numérique.
Pendant trois jours, les participants ont été outillés sur les mécanismes de la désinformation, les dangers liés à l’usage incontrôlé d’Internet et l’importance d’une utilisation responsable des réseaux sociaux dans l’exercice du métier de journaliste. Des modules pratiques de fact-checking, d’investigation en ligne et de techniques de vérification des sources ont été dispensés.
Lors de la cérémonie de clôture, Diédri Anderson, journaliste-formateur à l’ISTC Polytechnique, a appelé à la responsabilité des médias dans un contexte électoral marqué par la prolifération des fausses nouvelles.
« Au sortir d’ici, chaque média doit retenir deux outils essentiels : le fact-checking, pour contrer les contenus manipulés, et l’éducation aux médias et à l’information, pour sensibiliser le public », a-t-il souligné.
Selon lui, l’adoption de ces deux leviers permettra d’assurer une période électorale apaisée, sans manipulation ni désinformation, en aidant les citoyens à mieux s’orienter dans le flux informationnel.
Prenant la parole au nom du ministère, Koutouan Félix Olivier, représentant du ministère de la Communication, a salué la qualité des échanges et l’engagement des participants.
« La formation s’est appuyée sur des exercices pratiques et des outils concrets pour lutter contre la désinformation. La satisfaction du ministère est grande au vu de l’intérêt marqué des participants et de la richesse des interactions », a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur l’éthique et le respect de la vie privée dans le traitement de l’information, invitant les journalistes à faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
« Vous êtes désormais des ambassadeurs de la lutte contre la désinformation. À vous de partager ce que vous avez appris avec vos confrères », a-t-il conclu.
Les participants, pour leur part, ont exprimé leur satisfaction. Allah Kouamé, correspondant du journal Le Rassemblement, a salué la pertinence des contenus abordés :
« Cet atelier a été très enrichissant. Il nous a permis de renforcer nos compétences. Ce que je retiens, c’est qu’avant toute publication, il faut vérifier ses sources », a-t-il confié.
Après Bouaké, ce programme de formation se poursuivra dans la ville de Korhogo. Pour rappel, cette initiative du ministère de la Communication prévoit la formation de 240 journalistes et hommes de médias répartis dans 17 villes, à travers 20 sessions de formation sur l’ensemble du territoire.
Nambacéré Joël
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