( photo : DR)
Rébecca Yao dit craindre pour sa sécurité, après les actes de vandalisme perpétrés contre l’école des femmes Dominique Ouattara à Diabo.
La ville de Diabo, dans le département de Botro, a une nouvelle fois été victime d’un acte de vandalisme ciblé. Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet 2025, l’école des femmes Dominique Ouattara, encore en construction, a été vandalisée par des individus non identifiés. Ce projet est porté par la société coopérative Diabo Ville Émergente, dirigée par Rébecca Yao, cadre influente du RHDP dans la localité.
Ce nouvel incident intervient un mois seulement après l’incendie du camion de l’unité de transformation de riz N’zrama, un autre projet emblématique de la même coopérative.
Selon Rébecca Yao, que nous avons jointe par téléphone le mardi 22 juillet 2025, les assaillants ont défoncé les portes des salles de classe, endommagé le matériel électrique et saccagé plusieurs équipements, sans rien emporter.
« Ce n’est pas la première fois, c’est devenu récurrent », a-t-elle déploré, dénonçant un sabotage prémédité visant à freiner les initiatives de développement dans la région.
Une école pour autonomiser les femmes rurales
L’école des femmes Dominique Ouattara, dont l’inauguration est prévue pour octobre 2025, ambitionne de former des femmes leaders du monde rural. Le programme comprend des modules en entrepreneuriat agricole, alphabétisation, éducation financière, initiation au numérique et formation aux métiers. Pour Rébecca Yao, s’en prendre à cette infrastructure, c’est attaquer l’avenir même de nombreuses femmes. « Ce sont nos femmes, nos mères, qui viennent ici pour apprendre, pour se battre pour leur autonomie. Mais certains préfèrent saboter ces efforts », s’est-elle indignée.
L’établissement comprendra à terme une salle informatique, une bibliothèque, une salle de conférence, deux salles de formation aux métiers et un champ école. Un projet structurant pour toute la région.
Une série d’attaques inquiétantes
Ce nouvel acte de vandalisme s’inscrit dans une série d’attaques ciblées contre les initiatives portées par la présidente de cette coopérative Rebecca Yao. Déjà en 2020, les locaux de son usine avaient été vandalisés lors de la désobéissance civile. Depuis, les agressions se succèdent sans que les enquêtes ne débouchent sur des résultats concrets.
« À chaque incident, une plainte est déposée, mais les enquêtes restent sans suite. Aujourd’hui, je crains même pour ma sécurité », a-t-elle confié. Des propos confirmés par plusieurs habitants de Diabo, qui dénoncent une volonté manifeste de nuire à cette actrice du développement, pourtant pas la seule à mener des projets dans la région.
Un appel aux autorités
Face à ce climat de menaces et de sabotage, Rébecca Yao appelle les autorités administratives et sécuritaires à renforcer la protection des infrastructures de développement. « Nous nous confions aux autorités pour éviter que ces attaques contre le développement local ne se reproduisent. Il y va de l’avenir de nos communautés », a-t-elle lancé.
Pour la présidente de Diabo Ville Émergente, ces attaques ne visent pas seulement une personne, mais une vision : celle du Président Alassane Ouattara, dont elle se fait le relais depuis huit ans à travers ses actions en faveur de l’autonomisation des femmes rurales.
Nambacéré Joël
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