Composé d’architectes expérimentés venus du Togo, du Bénin, du Mali et de la Côte d’Ivoire, le jury a évalué les projets avec rigueur. Dans une atmosphère mêlant concentration, émotion et fierté, les futurs architectes ont exposé leurs travaux avec assurance. Les résultats, rendus publics dans l’après-midi en présence des familles, amis et encadreurs, témoignent du niveau élevé des candidats, avec des notes oscillant entre 14 et 17 sur 20.
Les projets soutenus repensent l’aménagement des espaces publics, tant urbains que ruraux, en mettant l’accent sur la durabilité, l’éco-responsabilité, l’optimisation énergétique, l’économie circulaire ou encore l’efficacité urbaine. Ces propositions visent à améliorer le cadre de vie des populations, en tenant compte des défis environnementaux et sociaux contemporains.
Séduit par la qualité des réflexions et la créativité des étudiants, le président du jury, l’architecte Emiliano Hounou Koffi, également secrétaire général adjoint de la Fédération des architectes francophones d’Afrique, a livré un vibrant témoignage :
« En écoutant ces projets, en découvrant ces intentions spatiales, ces narrations territoriales et ces quêtes d’équilibre entre l’usage, la forme et l’âme des lieux, j’ai vu bien plus que de futurs architectes. J’ai vu des esprits en éveil, des sensibilités en construction, des résistances à la banalisation de nos villes, des germes d’un urbanisme africain décomplexé. »
Rappelant les enjeux actuels tels que l’explosion urbaine, la crise climatique, la précarité foncière ou encore la standardisation des formes d’habitat, M. Hounou a exhorté les étudiants à porter des solutions authentiques :
« Vous êtes les bâtisseurs du lien, les tisseurs de formes, les artisans de dignité », a-t-il conclu.
Pour sa part, Joseph Amon, président de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire (OACI), a félicité les impétrants tout en précisant que le titre d’architecte n’est pas encore acquis. Il leur a rappelé que ce statut est régi par la loi et ne devient effectif qu’après la validation de leur Travail personnel de fin d’études (TPFE) par un jury international.
Le président du conseil d’administration de l’EAA a insisté sur l’exigence et la noblesse de cette profession, en phase avec les ambitions d’excellence de la Côte d’Ivoire émergente et de l’Ivoirien nouveau.
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