Selon Bamba Mamadou, les destructions ont été exécutées sur la base d’une décision de déguerpissement et non de démolition, ce qui constitue une violation manifeste des droits des acquéreurs. Malgré plusieurs décisions judiciaires rendues en faveur des habitants, leur exécution tarde, suscitant un profond sentiment d’injustice. « Ils savent comment contrôler la loi », déplore-t-il.
Après plus d’une décennie de bataille judiciaire, l’association a obtenu le 20 décembre 2024, une hypothèque définitive sur les terrains en litige, confirmée par la Cour d’appel d’Abidjan. Cette décision marque, selon M. Bamba, « une victoire » pour les 300 membres encore engagés dans le combat, sur les 728.
L’affaire met également en lumière de graves dysfonctionnements dans la chaîne de délivrance des titres fonciers. Bamba Mamadou s’interroge sur la légalité des documents établis sur la base de simples conventions sous seing privé, alors que la loi exige des actes notariés. « Le vrai problème, ce sont certains agents de mauvaise foi qui sont au ministère de la Construction », lance-t-il, appelant les autorités et l’opinion publique à se saisir de cette question.
L’Association des résidents et acquéreurs de l’espace d’Anonkoua-Kouté extension ouest réclame aujourd’hui la restitution effective des terrains et entend poursuivre ses actions dans un cadre strictement légal, excluant toute forme de violence.
Le site en question couvre 64 hectares et l’association espère qu’avec cette avancée judiciaire, ses membres pourront enfin reconstruire dans la dignité.
JAURÈS DROHGBA (Stagiaire)
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