Photo ; DR
En prélude à l’élection présidentielle d’octobre 2025 , la Plate-Forme pour l’Engagement Citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), regroupant 37 organisations de la société civile, et la FIDHOP (Fondation Internationale pour l’Observation et la Surveillance des Droits de l’Homme et de la Vie Pacifique) appellent à un sursaut national et international pour éviter une crise.
Dans une déclaration conjointe dont nous avons reçu copie le dimanche 04 mai 2025, les deux organisations pointent du doigt une décision de justice rendue le 22 avril 2025 , par le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau, ordonnant la radiation de Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA de la liste électorale. Selon la PEC-CI et la FIDHOP, cette décision revêt un caractère politique et marque le début d’une crise pré-électorale majeure.
Elles rappellent que depuis plus d’un an, plusieurs partis d’opposition, dont le PPA-CI, le COJEP ou encore les partisans de Guillaume Soro, exigent des réformes électorales urgentes, notamment la réintégration de leurs leaders sur la liste électorale, un audit complet de celle-ci, sa révision en 2025 et la mise en place d’une nouvelle Commission Électorale Indépendante (CEI).
Dans leur déclaration conjointe, la PEC-CI et la FIDHOP exhortent les ivoiriens à défendre leur droit de vote dans un processus équitable et transparent.
Elles demandent au président Alassane Ouattara, en tant que garant de la paix et héritier du dialogue prôné par Félix Houphouët-Boigny, de faire preuve de courage politique pour éviter que l’histoire ne se répète et invitent les partenaires internationaux, à soutenir un dialogue politique inclusif, seule voie selon elles, pour éviter une nouvelle tragédie post-électorale.
Enfin, les signataires appellent à une unité d’action urgente de la société civile, pour contraindre les acteurs politiques à s’entendre sur les conditions d’un scrutin démocratique, pacifique et crédible. La PEC-CI et la FIDHOP préviennent que si rien n’est fait maintenant, le pays court à nouveau vers une impasse politique dramatique.
Olivier Dion avec Gerard Batoua
Lire l’article original ici.