Depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays, les élections générales sont souvent sources de tensions et de conflits entre les acteurs politiques. Ces différends, malheureusement, ont parfois conduit à des pertes en vies humaines et à d’importants dégâts matériels.
Dans ce contexte, le Conseil constitutionnel, chargé de la régulation du processus électoral et de la proclamation des résultats, doit impérativement rassurer la classe politique ainsi que l’ensemble des citoyens. Sa neutralité, son indépendance vis-à-vis des candidats et sa crédibilité sont des gages essentiels pour préserver la stabilité et la paix sociale.
Par ailleurs, notre pays dispose aujourd’hui de plusieurs institutions de la République, telles que le Médiateur de la République, la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire, ou encore le Conseil National des Droits de l’Homme. Chacune, dans le cadre de ses missions spécifiques, doit œuvrer à la consolidation de la cohésion sociale et du vivre-ensemble, notamment à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025.
Les responsables de ces institutions gagneraient à élaborer une stratégie d’action concertée visant à promouvoir une culture démocratique. Cette stratégie devrait inclure la vulgarisation de l’éducation électorale, indispensable à l’ancrage d’une paix durable au sein des populations.
Dans cette dynamique, les institutions de la République pourraient s’appuyer sur l’expertise des organisations de la société civile afin de toucher un public plus large et garantir un climat politique apaisé tout au long du processus électoral.
Mieux encore, pour une plus grande efficacité, il serait judicieux de mettre en place une plateforme interinstitutionnelle, regroupant les entités impliquées dans la promotion de la paix, des droits humains et de la cohésion sociale. Une telle synergie permettrait de coordonner les efforts et de diffuser un message unifié, impactant positivement les populations en faveur d’élections apaisées.
L’élection présidentielle d’octobre 2025 représente une étape cruciale pour notre pays. La contribution de chaque institution de la République sera déterminante pour préserver notre jeune démocratie, rassurer les partenaires au développement et conforter la crédibilité de notre nation sur la scène internationale.
Le Médiateur de la République et la Commission Électorale Indépendante (CEI) initient, à chaque scrutin, des actions de communication et de sensibilisation pour prévenir les violences. Ces initiatives louables doivent être renforcées, amplifiées et suivies par l’ensemble des institutions concernées. Ensemble, elles contribueront à la préservation des acquis en matière de développement humain et au bien-être de toutes les populations.
ADOU Evariste
Analyste politique
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