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À moins de trois mois de l’élection présidentielle d’octobre, le gouvernement ivoirien a lancé, le vendredi 18 juillet 2025 au plateau , la Campagne nationale pour des élections sans violence armée, une initiative pilotée par la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres (ComNat-ALPC).
À l’ouverture de cette cérémonie, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général de Corps d’armée Vagondo Diomandé, a réaffirmé la volonté ferme du gouvernement de garantir un environnement électoral sécurisé, apaisé et équitable sur l’ensemble du territoire. « La paix ne se décrète pas, elle se construit », a rappelé le ministre, insistant sur la nécessité de préserver la cohésion nationale face aux enjeux électoraux. « Elle est notre meilleure arme pour bâtir des institutions solides, une gouvernance responsable et une paix durable. » Vagondo Diomandé a souligné l’importance pour les forces de sécurité de se faire les premières ambassadrices de la paix. Il a également salué l’engagement du président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels, Amon Tanoé Désiré, pour ses actions en faveur de la cohésion sociale. Le ministre a mis en garde contre les risques de tensions inhérents aux périodes électorales. « La violence armée n’a pas sa place dans le jeu politique », a-t-il martelé, appelant à un sursaut citoyen et à un engagement collectif pour un scrutin pacifique. Initiateur de la campagne, le président de la ComNat-ALPC, l’inspecteur général de police Aboubacar Diakité, a pour sa part mis l’accent sur l’importance de la prévention et de l’éducation à la paix. Pour lui, la violence électorale s’installe « là où la peur remplace la confiance, là où les armes parlent à la place du dialogue ». Déployée sur cinq axes stratégiques, la campagne de sensibilisation s’étendra du 20 juillet au 30 août 2025 dans 25 localités, couvrant un district autonome et 15 régions administratives du pays. Elle investira les places publiques, les quartiers, les médias et les réseaux sociaux, avec pour mot d’ordre : zéro violence, 100% dialogue. « Unissons nos voix pour dire non à la violence, pour dire non à la haine », a conclu le ministre Diomandé, en appelant à un pacte d’honneur entre Ivoiriens pour des élections libres, inclusives et pacifiques. Faut il noter qu’à travers cette campagne, le gouvernement entend agir sur plusieurs leviers : sécurisation du territoire, promotion du dialogue politique, appui aux mécanismes de réconciliation et renforcement du développement.
Moustapha Ismaïla
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