1:00 pm - 22 août, 2025

Le 7 août, la Côte d’Ivoire a fêté ses 65 ans d’indépendance avec un défilé militaire impressionnant à Bouaké, réunissant près de 4 900 soldats et 550 véhicules. Cette célébration a été critiquée en ligne, notamment par un internaute partisan de l’AES, qui a remis en question la souveraineté nationale de la RCI en pointant la présence de blindés aux plaques d’immatriculation dissimulées lors des répétitions, et la participation de forces étrangères au défilé.

Plusieurs personnalités importantes ont assisté à la célébration des festivités aux côtés du président Alassane Ouattara et de la Première Dame Dominique Ouattara. Il y avait notamment le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema et le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah. Le 7 août dernier, la Côte d’Ivoire a célébré le 65ᵉ anniversaire de son indépendance avec une cérémonie solennelle et impressionnante à Bouaké, ville symbole de l’histoire militaire du pays. Cette célébration, placée sous le thème “Forces de défense et de sécurité, gardiennes de l’espérance et de la fraternité”, a mis en lumière la puissance des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et renforcé le sentiment de fierté nationale. La parade a combiné des défilés pédestres, motorisés et aériens, offrant une démonstration de force multiforme.

Parmi les participants, des contingents militaires du Maroc et de pays occidentaux ont défilé aux côtés des troupes ivoiriennes, illustrant les solides coopérations entre ces pays et la Côte d’Ivoire. La présence de pays partenaires est un signe de solidarité et de renforcement des liens diplomatiques dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires.

L’armée ivoirienne : un pilier de la sécurité régionale

Suite aux répétitions du défilé, un compte partisan de l’AES, Faso Voxpress, a évoqué des « blindés aux plaques dissimulées », suggérant une origine étrangère de certains équipements. « Pourquoi cacher les plaques si ces engins appartiennent réellement à l’État de Côte d’Ivoire ? », interroge l’auteur, avant de qualifier la parade de « simulacre de souveraineté militaire » dans le cas où ces allégations se révéleraient vraies. Par ailleurs, le post mentionne un « dispositif de sécurité mixte » « selon certaines sources », avant d’affirmer que « Ce choix pourrait être interprété comme un manque de confiance envers l’armée nationale pourtant garante de la souveraineté du pays ».

Pourtant, à ce jour, l’armée ivoirienne parvient à stabiliser la sécurité sur son territoire malgré les menaces terroristes provenant des frontières avec ses voisins du Nord. L’armée ivoirienne reste une des forces les plus performantes d’Afrique de l’Ouest. Selon le classement du site américain Global Firepower, qui établit chaque année un classement des plus grandes puissances militaires selon plusieurs critères, la Côte d’Ivoire se positionne à la 17ᵉ place en Afrique, devant le Mali (18ᵉ), le Burkina Faso (31ᵉ) et le Niger (25ᵉ). Cette performance s’explique par les investissements récents dans la modernisation de ses forces armées, notamment l’acquisition de véhicules blindés, de drones et d’équipements de communication avancés. En assumant le choix d’une coopération militaire avec des partenaires internationaux, la Côte d’Ivoire renforce sa stratégie militaire et démontre une approche pragmatique de la défense, loin des discours simplistes isolationnistes sans résultats de ses voisins. De plus, en bénéficiant de la diversité des partenariats, la Côte d’Ivoire peut se doter de nouveaux matériels « de pointe ». Aucun pays n’a de matériel purement national. Par exemple, en 2014, les forces armées égyptiennes ont reçu des missiles antiaériens russes S-300B, également appelés Antai-2500, mais aussi des sous-marins 209 allemands. L’Egypte est actuellement, selon le site américain Global Firepower, la plus puissante force militaire en Afrique (Global Firepower).

L’AES : un armement 100 % national ?

Les allégations de l’internaute Faso Voxpress, reprochent l’emploi de matériels étrangers, mais les pays de l’AES en sont-ils exempts ? Les trois pays souverainistes, se présentant comme des modèles de souveraineté militaire, ne sont pas en reste en matière d’acquisitions étrangères. Le Burkina Faso, par exemple, a reçu l’année dernière des équipements chinois, dont des véhicules blindés et des mortiers automoteurs. Les forces armées burkinabés utilisent des drones turcs, tout comme le Mali, qui a aussi bénéficié de livraisons russes, incluant des avions de chasse et des hélicoptères de combat. Le Niger, quant à lui, a renforcé son arsenal grâce à des livraisons américaines et russes en 2024. Ces éléments prouvent que même eux recourent à des partenariats extérieurs et du matériel étranger pour assurer leur sécurité. Leur souveraineté nationale est-elle pour autant à remettre en question ? Les critiques sur la provenance des équipements oublient que la défense moderne repose sur des alliances stratégiques, et non sur un isolement.

Constantine.



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