4:57 pm - 29 juillet, 2025
Daloa : Dr Diby Konan Brice alerte sur les dangers liés à l’utilisation de boutures non certifiées de manioc.

Photo : DR

Les 23 et 24 juillet 2025, la ville de Daloa a accueilli un atelier de formation consacré à la production de semences certifiées de manioc.

Cet atelier, organisé dans le cadre du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI), a réuni 65 techniciens de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) ainsi que des pépiniéristes issus des régions du Centre-Ouest, du Nord et du Nord-Ouest du pays.

Au cours de cet atelier de formation, le Dr Diby Konan Brice, directeur de la station de recherche du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) de Bouaké, spécialisée dans les cultures vivrières, a mis en garde contre les risques sanitaires liés à l’utilisation de semences de manioc non certifiées.

Il a souligné qu’une seule bouture infectée pouvait propager des agents pathogènes à grande échelle, compromettant ainsi la santé des cultures, la qualité des récoltes et les revenus des producteurs.

L’objectif principal de cette formation était de renforcer les compétences techniques des participants afin de leur permettre de produire des semences améliorées, homogènes et à fort rendement.

Pour cela, plusieurs thématiques clés ont été abordées à travers des sessions théoriques suivies d’exercices pratiques sur le terrain.

Les participants ont été formés à la reconnaissance des différentes variétés de manioc existantes, à la maîtrise des techniques de production des semences certifiées de type R1 et R2, à la gestion intégrée des nuisibles tels que les mauvaises herbes, les maladies et les ravageurs, ainsi qu’à la mise en place et au suivi rigoureux de parcs à bois de manioc.

Le Dr Diby a insisté sur l’importance de cette démarche qui vise à diffuser des boutures de qualité dans tout le pays.

Selon lui, cela permettra de garantir un approvisionnement fiable pour les producteurs, mais également pour les transformateurs et les industriels de la filière, contribuant ainsi à une chaîne de valeur plus performante.

À ce jour, selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), les rendements du manioc en Côte d’Ivoire stagnent autour de 6 tonnes par hectare.

Pourtant, avec des variétés améliorées et des pratiques agricoles appropriées, il est possible d’atteindre entre 30 et 40 tonnes par hectare. Le manque d’accès à des semences certifiées demeure l’un des freins majeurs à cette progression, une problématique que le projet 2PAU-CI entend précisément résoudre.

En formant un réseau de producteurs semenciers compétents et en assurant la diffusion de boutures de qualité, la Côte d’Ivoire fait ainsi le pari d’une filière manioc plus productive, mieux structurée et véritablement porteuse pour le développement économique et social du pays.

L’atelier de Daloa s’inscrit dans un programme national de formation comprenant cinq sessions.

La première étape s’est déroulée à Yamoussoukro du 8 au 12 juillet 2025 et a rassemblé 56 producteurs venus du centre du pays.

La prochaine session est prévue à Dabou, dans le Sud.

Beker Yao



Lire l’article original ici.

L'Intelligent d'Abidjan est un Quotidien Ivoirien d’informations générales.

© 2025 Le Quotidien. Tous droits réservés. Réalisé par NewsBlock.
Exit mobile version