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Le mercredi 23 juillet 2025, lors d’une conférence de presse tenue dans un hôtel de Daloa, Gogbé Guéhi Stéphane, commissaire général du Festi Toura, a annoncé la tenue de la première édition de ce festival culturel .
Ce nouvel événement prévu le samedi 2 août 2025 dans la cité des Antilopes, vise à promouvoir la culture du peuple Toura, également appelé Win, une communauté de l’Ouest montagneux de la Côte d’Ivoire encore méconnue du grand public. Le Festi Toura ambitionne de reconnecter les membres de la communauté Toura, notamment ceux de la diaspora ou éloignés de leurs villages d’origine, à leur héritage culturel. Il s’agit aussi de favoriser les retrouvailles des Toura disséminés à travers le pays, tout en offrant une plateforme de découverte et d’échange interculturel pour les autres communautés. « Originaire de Gbonné, dans le département de Biankouma, le peuple Toura possède une culture riche mais peu mise en valeur. Le Festi Toura est une occasion unique de la faire découvrir à toute la Côte d’Ivoire », a déclaré Gogbé Guéhi Stéphane. L’artiste Justin Goualo, natif de Gbonné, est le parrain de cette première édition. Figure respectée de la scène culturelle ivoirienne, il incarne le lien entre tradition et modernité que le festival souhaite promouvoir. « Justin Goualo est un choix naturel.
Artiste reconnu et ambassadeur de la culture Toura, il porte fièrement ses origines et s’engage pour la préservation de notre patrimoine », a souligné le commissaire général. La journée du 2 août s’annonce riche en activités. Le matin, un panel-débat se tiendra à l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, réunissant cinq experts universitaires et gardiens de la tradition orale pour discuter de l’histoire, de l’éducation traditionnelle, de la culture Toura et du rôle des masques dans la société Win. L’après-midi, une parade culturelle enchantera les rues de Daloa, avec des groupes traditionnels de Gbonné, Kpata et d’autres localités, accompagnés de tambours et de masques Toura, symboles forts de l’identité spirituelle et sociale du peuple. La soirée se clôturera par un gala culturel, mêlant musique contemporaine, danses ancestrales et rituels sacrés, avec la participation de plus de 20 artistes tradi-modernes. Le Festi Toura se veut plus qu’une célébration de la culture Toura : il aspire à être un espace de dialogue et de fraternité entre communautés. Les peuples voisins, tels que les Wê, Yacouba ou Mahou, sont invités à participer, dans une démarche de cohésion sociale par la culture. « Le Festi Toura est un trait d’union entre tradition et modernité, et un appel à la réconciliation des peuples à travers nos identités culturelles », a conclu Gogbé Guéhi Stéphane. 1 500 participants sont attendus à cette première édition . Étaient présents aux côtés du commissaire général, Konan Kouakou, en charge de la programmation artistique, et Yao Saturnin, responsable de la communication presse.
Beker Yao
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