10:20 pm - 30 avril, 2025

Bredoumy Soumaïla et un collaborateur du PDCI (Ph KOACI)

Face à ce qu’il qualifie de « forfaiture judiciaire », le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) hausse le ton. Réuni en urgence, le parti historique a pris des décisions en réaction à la radiation de son président, Tidjane Thiam, de la liste électorale, une situation que ses avocats n’ont pas hésité à dénoncer comme un « braquage judiciaire ».

Dans une déclaration lue tardivement dans la nuit du lundi au mardi 29 avril matin par son porte-parole, Bredoumy Soumaïla, le PDCI a exigé l’annulation de la décision de justice ayant privé Tidjane Thiam de ses droits civiques.

Le parti a mis en avant les origines de son leader, rappelant qu’il est né d’un père français et d’une mère ivoirienne, condition suffisante selon eux pour établir sa nationalité ivoirienne et garantir son droit de participer aux élections.

Déplorant un « harcèlement judiciaire » devenu, selon ses responsables, insoutenable, le PDCI ne compte pas rester passif. Il a ainsi lancé un appel solennel à ses militants pour organiser, dès le 2 mai 2025, des actions de mobilisation et de protestation à travers tout le territoire national si la situation n’évolue pas favorablement d’ici là.

« Le PDCI-RDA lance un appel

à tous ses militants et militantes sur tout le territoire national de bien vouloir se mobiliser à partir du 2 mai si rien est fait pour des actions de mobilisations et de protestation dont le programme plus détaillé leur sera communiqué à travers les hauts représentants et dans chaque District de la Côte d’Ivoire. À partir du 2 mai, si rien est fait, les mouvements commencent et les ivoiriens doivent se joindre à nous pour protester contre cette dictature qui n’en dit pas son nom », a martelé le porte-parole du plus doyen des partis politiques de Côte d’Ivoire, Bredoumy Soumaïla.

Pour rappel, lors d’une conférence de presse tenue le lundi 28 avril 2025 au siège du parti à Cocody, les avocats du PDCI ont réaffirmé leur confiance dans la légitimité de Tidjane Thiam et ont dénoncé une tentative d’écarter injustement un acteur majeur de la scène politique ivoirienne.

Nouvel appel dans le vide ou pas, déterminé à défendre ce qu’il considère comme une atteinte grave à la démocratie, le PDCI s’inscrit ainsi dans une logique de confrontation ouverte avec les autorités judiciaires tant que justice ne sera pas rendue à leur leader.

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