Alors que le prix bord champ du kilogramme d’anacarde a été officiellement fixé à 425 FCFA pour la campagne commerciale en cours, une réalité bien différente se dessine sur le terrain.
Dans plusieurs localités du pays, notamment dans la région du Hambol, les producteurs se voient contraints de vendre leur récolte à seulement 300 FCFA le kilo, faute d’acheteurs respectant le prix plancher établi.
Selon les informations recueillies par KOACI.COM, cette situation suscite une vive inquiétude chez les acteurs de la filière. « Nous avons des difficultés à écouler nos productions. Nous sommes donc obligés de les vendre à des acheteurs véreux qui viennent vers nous », confie un producteur local.
Ce non-respect du prix officiel constitue une violation des dispositions mises en place par les autorités compétentes pour protéger les intérêts des agriculteurs. Il met en péril la rentabilité de leurs activités et accroît leur précarité.
De nombreux producteurs dénoncent l’absence de mécanismes de contrôle efficaces pour faire appliquer le tarif annoncé en grande pompe lors du lancement de la campagne.
« À quoi bon fixer un prix si personne ne veille à ce qu’il soit respecté ? », s’interroge un autre exploitant.
Face à cette situation préoccupante, les regards sont tournés vers le Conseil du coton et de l’anacarde, chargé de la régulation de la filière.
Les producteurs espèrent des mesures urgentes pour garantir l’écoulement de leurs récoltes au prix légal, et éviter que leur travail ne soit bradé.
Il en va de la survie économique de milliers de familles rurales, pour qui la campagne de commercialisation de l’anacarde représente la principale source de revenus annuels.
Wassimagnon
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