Des organisations de personnes en situation de handicap ont exprimé leur volonté de voir la Côte d’Ivoire s’engager résolument pour la production de données fiables et actualisées, condition essentielle à une meilleure prise en charge. C’est dans ce cadre qu’un atelier de plaidoyer s’est tenu le mardi 29 avril 2025 au Plateau, en présence de plusieurs parties prenantes.
L’événement a rassemblé autour de la table des représentants d’organisations de personnes handicapées, leur partenaire Sightsavers, ainsi que des membres de ministères clés tels que le Plan et le Développement, l’Emploi et la Protection sociale, ou encore la Santé et l’Hygiène publique.
Bien que la Côte d’Ivoire ait ratifié plusieurs textes nationaux et internationaux en faveur des personnes en situation de handicap, la mise en œuvre de ces engagements demeure difficile, faute de données statistiques fiables. Cette carence entrave notamment l’intégration de ces populations dans les politiques publiques et limite l’accès aux financements internationaux.
L’adhésion à la Charte des données inclusives (CDI) est perçue comme un levier majeur pour corriger cette insuffisance. Selon Madame Silué Katiana Mariame, directrice de la Promotion des personnes en situation de handicap (DPPH), « les statistiques actuelles de la Côte d’Ivoire sont en deçà des normes internationales. Adhérer à la CDI nous permettra de disposer de données de qualité, utiles pour améliorer la prise en charge et mieux orienter les politiques publiques. »
Aux côtés d’Astou Saar, directrice pays de Sightsavers pour la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Madame Silué a animé des sessions de sensibilisation sur les enjeux liés à la collecte inclusive de données et les bénéfices de cette adhésion pour le pays.
À l’issue de l’atelier, les représentants des ministères ont été encouragés à relayer ce plaidoyer auprès des décideurs politiques, afin d’inscrire rapidement la Côte d’Ivoire parmi les signataires de la Charte des données inclusives.
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